Livres – Sorties du mois de novembre 2025

Le mage Kremlin de Giuliano da Empoli

On l’appelait le « Mage du Kremlin ». L’énigmatique Vadim Baranov était réalisateur et producteur d’émissions de téléréalité avant de devenir l’éminence grise de Poutine, surnommé le Tsar. Depuis qu’il avait démissionné de son poste de conseiller du Tsar, les légendes à son sujet, loin de s’éteindre, s’étaient multipliées, sans que personne ne soit capable de distinguer le vrai du faux. Jusqu’à ce qu’un soir, il confie son histoire au narrateur de ce livre.

Vivre avec les hommes. Réflexions sur le procès Pelicot de Manon Garcia

À l’automne 2024, une cinquantaine d’hommes ont été jugés dans un tribunal du sud de la France pour un crime qui a choqué l’opinion publique. Gisèle Pelicot avait été régulièrement droguée par son mari pendant une décennie et offerte à des inconnus recrutés sur Internet pour qu’ils la violent. La philosophe Manon Garcia, évoquant le souvenir d’Hannah Arendt lors du procès Eichmann, a assisté en personne aux audiences du tribunal. Tourmentée par cette affaire, elle rend compte du procès et constate qu’il révèle — dans la tolérance qui a permis qu’il se prolonge aussi longtemps — un profond problème masculin, un profond problème social.

Bonjour Tristesse de Françoise Sagan

Roman initiatique, publié au début des années 50 en France par une jeune fille de 19 ans, il est devenu l’un des plus grands best-sellers mondiaux. Avec plusieurs éditions au Portugal, il n’existait cependant plus depuis longtemps en format poche pour le grand public. Le voici, à ne pas manquer.

Chez Krull de Georges Simenon

Les Krull sont une famille d’immigrants allemands qui vit depuis des générations dans la dernière maison près du canal d’une localité de l’intérieur de la France. Ils cherchent à rester discrets et à s’intégrer, vont à l’église le dimanche, gagnent leur vie grâce à leur petite épicerie, leur fils étudie la médecine, mais aux yeux du voisinage, ils restent des « étrangers », ne méritant que méfiance et hostilité. Alors que l’étau se resserre autour de la famille lorsqu’un crime terrible secoue la communauté, les Krull doivent eux-mêmes faire face à un invité inattendu, d’une étrangeté et d’un comportement intolérables, lui aussi étranger à leurs yeux, le jeune cousin Hans, « le vrai Krull d’Allemagne ».

Mishima, ou La vision du vide de Marguerite Yourcenar

Le 25 novembre 1970, Yukio Mishima, le romancier japonais le plus célèbre de l’après-guerre, a choqué le monde entier en commettant le seppuku, célèbre rituel japonais de suicide, habituellement réservé à la classe guerrière. Dans ce livre, Marguerite Yourcenar, lectrice attentive de Mishima et spécialiste des rôles culturels de la fiction, dévoile la vie et la politique de l’auteur : son affection pour la culture occidentale, sa famille et son homosexualité, ses écrits et sa mort, qu’il a soigneusement préméditée.

Ce que je sais de toi d’Éric Chacour

Le Caire, années 1960. Tarek, encore adolescent, voit son destin tout tracé : il sera médecin, comme son père, se mariera et aura des enfants. Sous le regard attentif de sa famille, rien ne vient perturber cette trajectoire. Jusqu’à ce que Tarek rencontre Ali, et que tout bascule. La relation interdite entre les deux hommes, séparés par toutes les conventions sociales et de classe, laissera une trace de destruction. Des années plus tard, nous retrouvons Tarek seul, à l’autre bout du monde. Quelqu’un commence à écrire sur lui et pour lui, reconstituant en détail un passé que Tarek préférait oublier.

Astérix en Lusitanie de Fabcaro e Didier Conrad

Par un beau matin de printemps, un inconnu venu de la lointaine Lusitanie – cette terre ensoleillée à l’ouest de l’Hispanie – arrive dans le village de nos héros. Il s’agit d’un ancien esclave, que nous avons rencontré dans Le Domaine des Dieux, désormais à la recherche de la légendaire potion magique pour libérer son pays du joug romain. Astérix et Obélix partent vers l’ouest pour une nouvelle mission, traversant des paysages inconnus et affrontant de nouveaux défis… notamment le soleil lusitanien, l’esprit rebelle des populations locales et, bien sûr, les interminables péripéties dont eux seuls sont capables !