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Chères lectrices, chers lecteurs

S’accorder un instant de répit afin de s’interroger sur les temps actuels, sur nos vies et nos relations avec les autres.

C’est à cela que nous invite l’offre culturelle du mois de mai élaborée par l’équipe de l’IFP et ses nombreux partenaires portugais et français. Danse, écriture, lecture, performance : c’est bien en « faisant flèche (culturelle) de tout bois » que nous contribuerons à ouvrir ensemble un nouvel horizon des possibles.

Et « faire flèche de tout bois » c’est utiliser le corps des danseurs pour interroger la mémoire à un instant donné, de manière synchronique, comme le proposent les chorégraphes Nacera Belaza et Katerina Andréou dans le cadre du festival Trasborda. Mais cela revient aussi à user les mots et l’écriture pour interroger la fabrication des corps et des relations entre les un(e)s et les autres comme nous y incitent les écrivaines Lola Lafon qui présentera son livre « La petite communiste qui ne souriait jamais » et Leila Slimani qui sort ce mois-ci le troisième volet de sa trilogie « J’emporterai le feu « . C’est enfin, à une époque de changements technologiques proprement révolutionnaires, interroger la notion même de matérialité et de vie comme se proposent de le faire l’historien Roger Chartier et l’anthropologue Géraldine Le Roux. Le premier, professeur émérite au Collège de France et expert de l’histoire culturelle du livre, de l’écriture et de la lecture, travaille sur la nature de la révolution numérique et de son impact dans le domaine de la production et de la consommation du « livre » et des écrits digitaux. La seconde, spécialiste des pollutions plastiques qui bouleversent l’Océan et de l’art du recyclage des populations côtières de Bretagne, d’Australie et de la Caraïbe, s’interroge sur le caractère absolument fondamental pour notre humanité du maintien de la diversité biologique et culturelle.

Fragilité et évanescence des corps, vulnérabilité et inquiétude des vivants : les artistes, écrivains/es, intellectuels/les et chercheurs qui nous accompagnent en mai mettent en avant la force du regard critique et l’inépuisable pouvoir d’imagination et de création des humains.

 

Guillaume Boccara, Attaché de scientifique et universitaire

 

Institut français du Portugal